Jeanine, l’eurasienne de Djiring

Rencontre avec Jeanine à Di Linh (Djiring)

Au cours des vacances, si mes souvenirs sont exacts, je crois que c’était en 1954 ou 1955. Une équipe des élèves des enfants de troupe de Dalat avait eu l’occasion de visiter la léproserie de Djiring. Ils avaient trouvé dans cette station Jeanine, une jeune eurasienne.
Etant malade, elle aidait les soeurs à soigner les autres malades qui sont la plus part des ethnies des hauts plateaux.
A leur retour, ils nous ont mis au courant de la situation de cette pauvre jeune fille, nous avions tous décidé ensuite sans hésitation de la parrainer. Je ne me rappelle plus exactement mais nous avions cotisé avec nos faibles pécules afin de lui envoyer le nécessaire pour qu’elle puisse avoir un tout petit peu plus de confort.
L’école de Dalat au début de 1956 est partie en France, chaque élève partait de leur côté dans ce nouveau pays inconnu, froid, peu accueillant, sans parler des tracas, des soucis avec les parents que nous avions dû laisser au pays......et puis il y avait les évènements d'Algérie, encore un autre pays inconnu mais cela serait trop longs d'évoquer ici, puis ce n'est pas le sujet. Pour ces raisons, nous avions complètement oublié la pauvre Jeanine qui est restée sur les hauts plateaux de Djiring.
Je me demande aujourd'hui ce qu’elle est devenue. Est-ce qu’ils ont pu la guérir ? Ou qu'elle a pu partir en France pour se soigner ?
J'ai essayé plusieurs fois de trouver sur le web le site de Di Linh mais en vain.

Pour mémoire, c’était Monseigneur Cassaigne qui avait créé la léproserie de Di Linh vers 1925 ou 26. Pour savoir un peu plus sur ce Saint homme, vous pouvez lire la suite ici :
Après la retraite, au lieu de revenir en France se reposer, il préférait retourner à la léproserie aider les malades.


Rencontre avec Jeanine à Djiring



Jeanine à Djiring - Elle était adorable n'est-ce pas ?

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Je voudrais dédier ce poème de Marie Elisabeth Pureur pour rendre un hommage à notre soeur Jeanine.

Bonheur

Tu ne connais pas ton bonheur,
De pouvoir cueillir des fleurs,
C'est si facile avec des doigts ...
Pense à ceux qui n'en ont pas !

Tu ne connais pas ton bonheur,
De t'exprimer avec ton coeur,
C'est si facile avec ta voix ...
Pense à ceux qui ne peuvent pas !

Tu ne connais pas ton bonheur,
D'être aimé par l'âme soeur,
Pouvoir la serrer dans tes bras ...
Pense à ceux que l'on n'aime pas !

Prends conscience de ton bonheur,
Estime sa valeur.
Très heureux tu te trouveras,
Si tu penses à tout cela !

Par Marie Elisabeth Pureur (Aubercourt)
(Paru dans la revue « Lèpres »)


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