HÀN MẶC TỬ

HÀN MẶC TỬ ( 1912-1940 )

Son vrai nom est Nguyen Trong Tri. D'une famille catholique originaire du Quang Binh il est né dans la province de Thua Thien-Hué. Atteint de la lèpre, il meurt à vinht huit ans à la léproserie de Quy Hoa. Un certain nombre de ses poèmes sont d'une veine symbolique et mystique. Seul son recueil " Gai Quê " [Les filles du village ], a pu être publié intégralement. Ses vers ont été rassemblés partiellement dans Tho Han Mac Tu [ Poèmes de Han Mac Tu, éditions Dong Phuong].
J'ai la traduction en français du poème " Un amour au Village " [Tinh Quê) je le mettrai dans la 2ème partie, après les fêtes.
Son poème, "Ave Maria", est considéré comme un chef d’œuvre par des critiques littéraires :

Maria ! mon âme frissonne de froid.
Elle frémit comme l’humble sujet
devant l’empereur,
Elle frémit comme un fil de soie dorée,
vibrant au souffle léger.
Cependant, mon cœur demeure
Tout imprégné de votre tendresse naturelle.

(paru dans le n° 182 consacré à Mgr Cassaigne de la Collection
« Dieu est amour » Librairie Tequi).
J'ai connu Mgr Cassaigne lors que j'allais au caté à Saigon. Baptisé par E. Soullard et la première communion par Mgr.

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En octobre 1940, il est depuis un mois à la léproserie Qui Hòa. Il va mourir dans les semaines suivantes. Ecoutons-le nous parler :

« Je suis arrivé ici. Ici, il y la mer, la forêt de cocotiers, verte, les grandes montagnes, une île d'un bleu merveilleux ; surtout, il y a des gens qui m'aiment et la paix du cœur m'est donnée, la source de joie subtile qui était comme morte en moi, là-bas, à Thôn Tân, dans la souffrance, la misère, la solitude. »

Aujourd'hui, je voudrais vous faire connaître

" Voici le Hameau de Vỹ Dạ ".

[ Đây Thôn Vỹ Dạ ]
Pourquoi ne pas revenir voir le hameau de Vy ?
Regarder le soleil qui embrase les aréquiers – le soleil levant
-les jardins au doux velours d’émeraude où les feuilles des bambous à demi cachent des visages parfaits.
Le vent suit le sentier du vent, les nuages, la route des nuages, tristesse du cours d’eau, frémissent des fleurs de maïs –
A qui est-elle, cette barque amarrée sur le fleuve de la lune-
Aura-t-elle encore le temps d’apporter pour ce soir l’astre d’argent ?
Rêve d’un voyageur sur la route lointaine, voyageur sur la route lointaine,
Sa tunique est trop blanche, comment la reconnaîtrait-il ?
Ici, brumes et fumées estompent les silhouettes des humains-
Ce cœur aimant, qui saura sonder sa profondeur ?
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HÀN MẶC TỬ HOÀNG & THANH TÂM
Đây Thôn Vỹ Dạ


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Citation :
Dans l' Amour Universel, il n'y a pas de place pour la haine ni pour les petites querelles intérieures individuelles et personnelles.

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