Simplement pour l'Histoire - Les Khmers rouges et l’ONU

Hun Sen s’en prend à l’ONU  - 24-02-2009  

           

Le Premier ministre estime que les Nations unies, qui ont reconnu les Khmers rouges « jusqu’en 1991 », devraient être punies « plus sévèrement » que Pol Pot.

Hun Sen a vivement critiqué l’attitude de l’ONU dans les années 1980 vis-à-vis des Khmers rouges, dans un discours tenu à l’occasion de la remise de diplômes, mardi 24 février à Phnom Penh.

 Le Premier ministre s’exprimait après la publication d’un communiqué commun entre le vice-Premier ministre Sok An et le sous-secrétaire général aux affaires juridiques de l’ONU Peter Taksoe-Jensen, rendu public lundi 23 février. Les deux parties s’accordaient à la mise en place d’une structure bipartite chargée d’améliorer l’administration des CETC, afin d’éviter de nouveaux scandales de corruption.

 « Un groupe de personnes avait connaissance des massacres commis entre 1975 et 1979, mais ont continué à soutenir les Khmers rouges jusque dans les années 1990 », a accusé Hun Sen, estimant que celles-ci devaient être punies « plus sévèrement que Pol Pot ».

« S’il faut juger ce qui s’est passé, il faut d’abord juger les Nations unies, et les pays qui ont reconnu les Khmers rouges jusqu’en 1991 », a ajouté le Premier ministre.

 « Maintenant, l’ONU joue à nous dire de faire ceci, de faire cela… Nous avons organisé un procès en 1979, ils ont décidé de ne pas le reconnaître. Maintenant, ils exigent un nouveau jugement, qui est compliqué et qui coûte des millions de dollars ! Moi, je m’en moque. J’ai fait mon travail », a ajouté le chef du gouvernement.

 Entre le 15 et le 19 août 1979, les autorités de la République populaire du Cambodge avaient jugé « la clique Pol Pot-Ieng Sary » et les avaient condamnés à mort par contumace. En 1996, Ieng Sary avait obtenu une grâce royale pour le récompenser de sa reddition.

 « A-t-on vu, dans le monde, un autre exemple d’un gouvernement qui se rend, et qui envoie son président de l’Assemblée, son Président et son Premier ministre signifier leur reddition en se déplaçant jusqu’au domicile du nouveau Premier ministre ? a demandé Hun Sen. C’est passé inaperçu parce que le Cambodge est un petit pays… Mais j’ai encore l’enregistrement vidéo de cette rencontre. »

 « Moi, tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour les droits de l’homme, a enchaîné le Premier ministre. Et les droits de l’homme, c’est d’abord le droit à la vie. Moi, j’ai battu le régime des Khmers rouges, je les ai empêchés de revenir, j’ai mis fin à leur gouvernement, j’ai négocié pour la création du Tribunal, et j’ai livré les cinq à la justice. Ce qui m’amuse aujourd’hui, c’est de voir que ceux qui parlent le plus du tribunal sont ceux qui ont soutenu les Khmers rouges ! » 

À l’Assemblée générale des Nations unies de 1979.

 71 États, ont voté pour la reconnaissance des lettres de créances des Khmers rouges à l’ONU (35 contre, 34 abstentions). Parmi les « pour », la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Allemagne de l’Ouest, la Grèce, l’Italie, le Japon, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, le Royaume Uni et les Etats-Unis. L’Autriche, la France, la Finlande, l’Irlande et la Suède se sont abstenues de trancher entre les autorités de Phnom Penh et les Khmers rouges, tandis que l’URSS et ses alliés souhaitaient une reconnaissance de la République populaire du Cambodge.

 Source :  http://www.cambodgesoir.info/content.php?itemid=35510&p=


Mes commentaires : A ma connaissance, pendant que l'armée vietnamienne occupait le Cambodge, les khmers rouges s'étaient réfugiés dans la jungle et une partie en Thaïlande. 

L'équipe de Pol Pot s'est installé à Bangkok dans les hôtels de luxes tous frais payés par l'ONU.

Source : souvenir reportage TV de l'époque. ( occasion de remettre les choses en bonne place)  



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